Le Comité analyse recherche et expertise (Care), installé ce mardi par le chef de l’Etat, sera dirigé par la découvreuse du virus du sida, Françoise Barré-Sinoussi. Il se veut plus opérationnel que le conseil scientifique présidé par Jean-François Delfraissy.
Emmanuel Macron doit installer ce mardi après-midi un nouveau Comité d’analyse, recherche et expertise (Care), qui réunit 12 chercheurs et médecins, pour conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le coronavirus.
Deux semaines après la création du conseil scientifique présidé par le professeur Jean-François Delfraissy , le dispositif de lutte contre le coronavirus s’enrichit d’un nouvel organisme. Ce mardi en fin d’après-midi, Emmanuel Macron installe le Comité analyse recherche expertise (Care). Présidé par la découvreuse du virus du Sida, Françoise Barré-Sinoussi , prix Nobel, virologue à l’Institut Pasteur/Inserm, il réunit douze médecins et chercheurs.
Ce comité doit conseiller le ministre de la Santé Olivier Véran et la ministre de la Recherche Frédérique Vidal sur les décisions médicales et scientifiques à prendre face au Covid-19. « C’est grâce à la science et à la médecine que nous vaincrons le virus. Je réunis aujourd’hui nos meilleurs chercheurs pour progresser sur les diagnostics et les traitements», a déclaré Emmanuel Macron via Twitter avant l’installation de ce comité.
Deux mandats distincts et complémentaires
Ce comité qui devra pouvoir se prononcer en quarante-huit heures est plus technique, et plus directement opérationnel que le conseil scientifique. Ce dernier rend ses avis directement au président de la République et au Premier ministre. « Ce sont deux mandats distincts et complémentaires. Le conseil scientifique propose un éclairage scientifique, public et indépendant qui peut orienter les politiques publiques, alors que le Care est un organisme d’expertise rapide, qui rend des avis d’opportunité sur des questions précises », explique-t-on au ministère de la Santé.
Le conseil scientifique a par exemple été consulté avant de décider de maintenir le premier tour des élections municipales , ou de mettre en oeuvre la fermeture des écoles ou le confinement de la population . Le Care doit quant à lui accompagner la réflexion des autorités sur la doctrine en matière de tests, et la capacité à la mettre en application.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a en effet annoncé qu’il souhaitait faire monter en puissance la capacité nationale de dépistage en prévision de la sortie de confinement, mais cela ne sera pas forcément chose aisée.
Innovations technologiques
Le Care doit aussi se prononcer sur les innovations technologiques. Par exemple, pour éclairer le gouvernement sur « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées », explique-t-on au sein de l’exécutif. De manière plus générale, comme il est en contact avec la communauté des chercheurs, il doit assurer le suivi des essais cliniques et des avancées en termes de vaccins et de tests , en France et à l’étranger.