Les laboratoires qui ne sont pas habilités en temps normal à réaliser des actes de biologie médicale pourront « participer à l’effort national de dépistage » du Covid-19, a confirmé ce week-end à l’AFP le ministère de la Santé.

Cette mesure, annoncée vendredi par Olivier Véran, concerne les laboratoires publics ou privés « ne pratiquant pas en temps normal la biologie médicale, mais disposant des équipements et des personnels nécessaires pour réaliser si nécessaire un nombre important de tests dans de bonnes conditions », et qui se sont portés volontaires pour participer aux opérations de dépistage, a précisé un porte-parole du ministère. « Il s’agit en particulier des laboratoires publics de recherche, de laboratoires vétérinaires et des laboratoires départementaux », précise-t-on de même source.

« Laboratoires hospitaliers, de ville, départementaux, vétérinaires, de recherche, de gendarmerie, de police. J’entends et salue ceux qui se portent volontaires pour participer à l’effort national de tests Covid-19. Autorisations ce week-end. Mobilisation des ressources dès lundi », avait répondu Olivier Véran vendredi sur Twitter.

Réquisitions

Selon le ministère, les dispositions réglementaires nécessaires devaient être prises le week-end dernier pour permettre « à ces laboratoires, partout où les ARS identifieront un besoin, de réaliser les opérations matérielles de tests, dans le cadre d’un partenariat organisé avec un laboratoire de biologie médicale », un dispositif qui « garantira la bonne réalisation des opérations et le respect des normes et bonnes pratiques ».

Juridiquement, cette participation aux tests prendra la forme d’une réquisition, un cadre « qui est protecteur pour les techniciens et les équipements considérés », et elle « exclura naturellement la réalisation des prélèvements eux-mêmes », ajoute encore le ministère de la Santé.

Le ministère précise que cette « capacité supplémentaire de dépistage » sera notamment mobilisée pour renforcer les tests au sein du personnel soignant et dans les maisons de retraite, ce qui aidera dans ces dernières à « prendre des mesures immédiates afin d’éviter une transmission entre les résidents ».

source : Legeneraliste.fr