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« Début janvier, aucun test ne devra mettre plus de 24 heures entre la demande de test et son résultat », avait prévenu Emmanuel Macron lors de sa dernière allocution télévisée, fin novembre. Pour y parvenir, un arrêté publié dimanche au Journal officiel prévoit la mise en place d’un remboursement dégressif des tests RT-PCR. S’ils restent pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie pour les Français, le prix payé aux laboratoires d’analyses médicales dépendra désormais de la rapidité de rendu du résultat, selon cet arrêté.

Ce tarif dégressif est mis en place car la baisse des contaminations par le Covid-19 « passe notamment par le déploiement massif des examens de dépistage par RT-PCR sur le territoire, qui permet la mise à l’isolement des personnes dont l’infection (…) est confirmée et la recherche immédiate de leurs personnes contacts », stipule l’arrêté. Or, « pour conduire cette stratégie, il est indispensable de disposer dans les meilleurs délais des résultats de ces examens ».

De source syndicale, les tests seront remboursés intégralement au tarif de 54 euros s’ils sont rendus en moins de 12 heures, 43,20 euros s’ils sont rendus entre 12 et 24 heures, 31 euros entre 24 et 48 heures. Et au-delà de deux jours, l’analyse du test ne sera plus rémunérée. Ces quatres paliers, dont le principe peut poser question sur le plan éthique, ont été le fruit d’une discussion entre l’Assurance maladie et les syndicats de biologistes.

75 % des RT-PCR validés en moins de 24 heures

L’exécutif entend corriger les dérives constatées lors de la ruée estivale sur les tests, avec de longues files d’attente dans certaines villes et des résultats parfois rendus avec plusieurs jours de retard.

Entre le 30 novembre et le 6 décembre, 75 % des tests RT-PCR validés avaient été prélevés moins de 24 heures auparavant (contre 71 % lors de la semaine précédente), selon la Direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees), et 96 % des tests ont été validés en moins de 48 heures.